Akuma Migoto [Half-Fiend] – Validée–

SCARLET PRINCESS

«It requires great courage to look at oneself honestly and forge one's own path.» informations Nom Il s’agit de Migoto, cela signifie splendide ou magnifique. Un peu pompeux, ce qui est parfait pour moi. Prénom Akuma, ce qui signifie démon. Je me demande toujours pourquoi ma mère a choisit ça pour sa fille unique chérie… Âge 16 ans, bien que ce soit un détail insignifiant puisque les contraintes d’âges ont disparues avec l’ancien monde. Métier Avant, j’étais étudiante, plutôt barbant. Dire que j’ai étudié si longtemps pour finalement ne jamais exercer de profession, un peu décevant comme investissement. Proximité Rang S Arme Non, mais ça va pas? Je sais bien qu’il y a toutes sortes de créatures dans les environs, mais une arme ça ne se trouve pas n’importe où. Il y a bien sûr une abondance d’imitations de katana, mais dans un vrai combat je ne m’y fierais pas. Non, moi c’est autrement que je me défends. J’ai déniché un bon couteau à la boucherie où je me suis réveillée pour toutes sortes de commodités. Pour ce qui est du combat, j’ai remarqué que je pouvais lancer deux ou trois petits sortilèges qui peuvent faire des merveilles sur de faibles démons. Pour conclure, mes ailes sont plutôt résistantes et peuvent donc me servir de bouclier. Dans les cas où ça ne suffit pas, je prends tout simplement la fuite. physique Encore les mêmes questions. On aurait pu penser qu’après une fin du monde les priorités se seraient modifiées, mais non. Je m’inclinerai toutefois et répondrai à vos attentes. Auparavant, je n’étais qu’une asiatique comme les autres, ni plus ni moins. De courts cheveux noirs, de petits yeux noirs, une peau blanche tirant sur le jaune et une taille fine. Mais maintenant, les choses ont changé radicalement. Mes cheveux, bien qu’ayant conservés la même coupe, sont devenus presque blanc. Bien heureusement ils ont également de subtils reflets bleutés, ce à quoi je m’accroche pour bien marquer la différence entre moi et une aînée. Mon regard s’est également modifié. Maintenant, je ne me prive plus pour regarder les autres avec mépris et désintérêt. Leur couleur aussi a changé, passant du noir au rouge sang. Plutôt original, je dois l’admettre. Si je n’avais pas d’ailes, j’aurais presque pu me prendre pour un lapin. Ah oui! Mes ailes! J’ai failli oublier. Elles ont poussé peu après le cataclysme et ma rencontre avec cette créature ailée. Mes nouvelles excroissances ressemblent en tous points à des ailes de chauve-souris. Malheureusement pour moi elles ne sont pas très fortes et sont donc plus utiles pour planer que pour voler. Mais bon, je m’entraîne régulièrement en espérant que cela m’aidera à augmenter ma vélocité. Pour conclure, le détail le plus important de tous. Il s’agit de marques étranges qui ont fait leur apparition en même temps que mes autres changements. Ils sont d’un violet profond et parcourent mon être. Ils émettent une légère lueur lorsque je suis dans le noir total, juste assez pour que me repaire facilement quoi. Au début, j’ai pris peur et j’ai tenté de les enlever en me frictionnant la peau le plus possible, mais j’ai fini par m’y faire. Maintenant, j’adore ce réseau de lignes et j’en suis même un peu fière. Pourquoi? Je ne sais pas trop. caractère Je ne passerai pas par quatre chemins. Je suis quelqu’un de lâche. Je déteste les combats et préfère me sauver dès que je le peux. Je suis une professionnelle de la fuite et des excuses bidon pour ne pas avoir à être confrontée à ce qui m’effraie, soit presque tout. Je suis la première à clamer haut et fort que je ne suis pas à la hauteur pour me battre contre les démons. Certains me disent que c’est faux, mais bon, ça ne me dérange pas plus que ça. Paresseuse? Oui, ça aussi. Si je peux faire les choses avec un minimum d’effort, je suis entièrement ravie. Si je peux m’arranger pour qu’une autre personne fasse les choses à ma place, c’est le bonheur total. Mais attention, j’ai tout de même un instinct de survie aussi minime soit-il. Ainsi, s’il le faut, je suis prête à demander à quelqu’un de me rendre un service. Il y a des limites à tout quand même. Dans mes relations sociales, je suis plutôt distante. La mort des autres ne me dérange pas, pas plus que leur souffrance. Bon, je ne suis pas inhumaine non plus. La preuve, je garde toujours en tête le fait que ma mère erre peut être aussi dans les décombres. Peut-être même elle s’inquiète pour moi. Il m’arrive aussi d’éprouver un sentiment d’affection pour les gens qui me comprennent et qui acceptent ma nature. Je n’ai pas besoin d’eux, mais je sais que si je les aide, ils auront une dette envers moi. Non, je ne le fais pas par gentillesse. J’ai compris depuis un moment maintenant que toutes mes décisions étaient prises de façon tout à fait égoïste et arbitraire. Pour conclure, je m’aime. Ne riez pas! C’est tout à fait vrai! J’ai confiance en moi et en mes décisions. Si les autres veulent me juger, je les laisse faire et passe au numéro suivant. J’ai accepté ma nature, je suis égoïste, je suis paresseuse, je suis arrogante et je draine l’énergie des autres. Tout cela fait partie de mon côté sombre avec lequel je vis maintenant en permanence et j’en suis heureuse. Je n’en pouvais plus de me cacher derrière une façade souriante et soumise. Je mérite mieux que ça. Je me mérite moi. histoire Je n’étais pas désirée, je le dis d’emblée. Ma mère était jeune et manquait cruellement de jugement. En même temps, je ne dois pas trop me plaindre car sans cela je n’existerais même pas. Quoi qu’il en soit, elle avait dix-sept ans et un taux d’alcoolémie bien trop élevé lorsque la perspective de mon existence est arrivée. Si elle s’était rappelée de sa soirée, sans doute aurait-elle fait quelque chose pour remédier à son petit problème, mais non. Ainsi, ce n’est que quelques jours après la limite de l’avortement qu’elle se rendit compte de son petit problème à venir d’ici quelques mois. Le père a refusé de prendre responsabilité et ses parents, déshonorés, l’ont jeté à la rue. Pas très brillant pour moi comme début dans le vaste monde. Peut-être cela explique-t-il mon prénom, je ne saurais dire. Toujours est-il qu’elle devait bien trouver un moyen de subsister et de me nourrir par la même occasion. Si elle avait pu, sans doute m’aurait-elle jetée à la poubelle, mais c’était avant de voir ma jolie petite frimousse d’asiatique encore pleine de sang qui lui fit changer d’idée. Lorsqu’elle entendit mes cris, elle devint mon obligée. Cette femme qui devint ensuite celle qui devait me demander de faire la vaisselle et de passer l’aspirateur des années durant se dénicha un appartement. Il était minable. Je ne m’en souviens pas beaucoup, mais j’en suis certaine. De plus, elle dénicha un emploi dans une petite boutique de mangas à rabais. Juste assez pour payer les factures et notre nourriture. Enfin la sienne, puisque dans les fait c’est d’elle que je me nourrissais par l’intermédiaire de son sein. Comment ça je perds beaucoup de temps à expliquer pas grand-chose? D’accord, je passe à ma période scolaire. Ma mère avait eut une bonne quinzaine d’années pour bien se familiariser avec son environnement d’adulte et nos moyens s’étaient lentement, mais sûrement, améliorés. Nous avions un appartement spacieux dans une petite agglomération près de Tokyo. Maintenant, elle pouvait satisfaire mes « caprices » qu’elle disait de plus en plus nombreux. Pourtant, jamais je n’ai réussi à comprendre son point de vue. Si tout le monde à l’école avait un cellulaire, il m’en fallait un. Si tout le monde avait de nouveaux habits à chaque mois, il m’en fallait. Je ne faisais que suivre le courant. Quoi qu’il en soit, je dois admettre que j’étais égoïste et que je me fichais pas mal du fait que ma mère eut dû travailler de plus en plus. Rien d’autre à signaler durant cette période. Je vivais normalement, tout simplement. *** C’est là que ça se complique, voyez? Dans ma tête, les événements se bousculent dans une brume indescriptible. Je pourrais vous faire un récit héroïque où je sauve plein de gens tout en échappant aux diverses catastrophes, mais ce n’aurait pas été vrai. Je ne me souviens que d’images, des éclats inconstants de mémoire, tel un photo-roman où il manque des pages. D’abord, une salle de classe. Un dessin au crayon de plomb, sans doute confectionné par mes soins. Et un bruit, un grand cri transcendant mes souvenirs avant que tout ne sombre dans la noirceur de l’incertitude. Les prochaines images sont à intervalles régulières. Je me souviens d’une douleur atroce dans ma jambe gauche. Une sensation horrible de suintement sanglant qui noyait ma jambe. Ma bouche sèche et aride, mon ventre qui criait famine. Je ne sais pas trop comment j’ai survécu au cataclysme, j’ai dû errer de refuges en refuges, bougeant lors d’accalmies. Je me souviens de visages flous, des gens qui hurlaient et qui couraient. Certains ont daigné me jeter un regard, mais ils ne se sont pas attardés. Ils croyaient que j’allais mourir. Moi-même j’ai dû le croire. Le tout m’a semblé durer une éternité. À demi-consciente du monde qui m’entourait, je ne pouvais que tenter de survivre. Ensuite, j’ai l’image d’une enseigne pendouillant à la façade d’un bâtiment déserté depuis un bon moment. Une boucherie. Sans doute ai-je cru y trouver de la nourriture, je ne me souviens plus vraiment. Je m’y suis réveillée, la joue appuyée sur le carrelage glacé. Ça je m’en souviens. Les canalisations avaient sans doute cédé et le sol était immergé sous environ deux centimètres d’eau froide. La prochaine image est une créature qui me regardait. Je ne m’en souviens pas beaucoup, mais je sais qu’elle avait des ailes de chauve-souris ainsi qu’une longue chevelure bleu-ciel en guise de vêtement. Et ses yeux m’ont terrifié. Je ne me souviens pas de la couleur qu’ils savaient, seulement de l’impression qu’ils m’ont laissé. Je pourrais vous dire que je l’ai dominé du début à la fin et que c’est pour ça que je suis toujours vivante. Que j’ai pris le premier couteau que j’ai vu et que je me suis empressée de me défendre. Je pourrais vous dire que j’ai gagné la lutte verbale à laquelle elle allait me confronter, mais ce serait mentir. Enfin, peut-être que ce serait la vérité, peut-être que ces images floues ne sont pas les bonnes, libre à vous de m’idéaliser. Quoi qu’il en soit, il me semble qu’elle a commencé à me dire mes quatre vérités. Je l’ai regardé, sans savoir quoi répondre. Elle me disait que j’étais égoïste, j’obtempérais. La créature me disait que je me fichais de la survie des autres, j’ai acquiescé. L’apparition m’a reproché de ne point me soucier des sentiments des autres, je l’ai corrigée. Je lui ai dit qu’en fait, ils n’étaient pour moi rien du tout, mais que je ne devais pas le montrer. Elle m’a dit que j’étais lâche, que je refusais de me questionner sur qui j’étais et que j’obtempérais n’importe comment. Et elle m’a sauté dessus, toutes griffes dehors. Seulement, je suis lâche. Ainsi, je ne désirais pas mourir dévorée vivante par cette chose. Je n’avais pas survécu à tant de cataclysmes pour finir comme ça. Je méritais au moins de m’échapper de cette mort atroce avec un minimum d’effort. Prenant mon courage à deux mains pour mourir sans souffrance, j’ai tenté de lui échapper. Cette partie est un peu floue, mais je sais que j’ai fini par dénicher un couteau. Et je lui ai avoué : « je suis trop lâche pour te laisser me faire souffrir, je préfère m’échapper plutôt que de tenter ma chance ». Et je l’ai fait, je me suis poignardée en plein ventre. S’en suivi un cri atroce et je ne me souviens plus de rien. *** Je me suis éveillée de nouveau, seule dans la boucherie. Cette fois, les choses sont légèrement moins floues. Mon seul souvenir de la veille était un nom écrit en lettres de feu qui planait dans mon esprit. Erzulie. Après réflexion, je crois que ce devait être son nom, celui de la créature. En parlant d’elle, j’ai regardé autour de moi et il n’y en avait plus trace. De plus, j’étais guérie. Je l’ai su à l’instant où je me suis rendu compte que je n’avais pas du tout mal. Car voyez, c’est plus facile de réaliser que quelque chose ne devrait pas être là. D’ailleurs, mon reflet était devenu bien différent. J’étais encore dans la boucherie inondée et donc l’immense marre d’eau me renvoyait mon reflet sans efforts. Dans mon dos, les immenses ailes de l’apparition semblaient avoir élu domicile. Malheureusement pour moi, ce n’était pas le seul détail qui avait changé. Mes courts cheveux noirs d’asiatique étaient devenus presque blancs. Seuls de légers reflets bleutés me permettaient de croire que je ne m’étais pas changé en vieille dame. Mes yeux habituellement bridés s’étaient modifiés et leur teinte avait viré au rouge. Mais tout ça ce n’était rien comparé aux étranges motifs qui me parcouraient. Des lignes d’un beau violet foncé. Surprise, j’ai tenté de me gratter jusqu’à altérer le motif, sans succès. Affolée, je me suis mise en quête de savon dans la boucherie où j’avais élu domicile pour la nuit. Une fois que j’eus mit la main sur l’objet de ma convoitise, je le fis mousser avec l’eau froide sur le plancher pour tenter de faire disparaître ces marques, sans succès. Quant aux ailes, elles me semblaient solidement encrées et je pouvais même les faire bouger comme j’aurais bougé un bras. Malgré tout, j’ai dû surmonter le choc et me résoudre à ma nouvelle vie. Bizarrement, ce ne fut pas très difficile pour moi. Voyez, quand on peut enfin être hors des conventions et dire ouvertement qu’on ne pense qu’à soi, la vie devient moins stressante. Bon, je le reconnais, la présence de démon rend la vie encore plus stressante qu’auparavant, mais vous comprenez ce que je veux dire. J’ai donc pris l’un des couteaux en guise d’arme et pour effectuer toutes sortes de tâches qui auraient pu le nécessiter. Ensuite, je suis partie, tout simplement. Je me devais de découvrir ce qu’il était advenu du monde pour voir ce que je ferais ensuite.